Chemin du Bonheur

 

 

Je crois que je t'ai trop dis" Je t'aime".

Je crois que je ne méritais pas autant de haine.

Tout cet amour que j'avais pour toi,

S'est finalement retourné contre moi.

Tu n'as pas su me comprendre.

Mais tu as su, le cœur me fendre.

J'aurais, si tu l'avais voulu et désiré,

Si avec un peu de douceur tu me l'avais demandé,

Oui ! Pour toi j'aurai décroché la lune.

Aimer, pour moi n'a jamais eu de lacunes.

Cupidon, dieu de l'amour, le cœur m'a transpercé.

Toi, la cupidité t'a toujours accompagnée.

Je suis sur d'avoir trop dit " Je t’aime".

Je suis sur aussi de ne pas mériter autant de haine.

Vers des pâturages plus verts tu es partie brouter.

Depuis toujours, telle était ta volonté.

Tu es toujours présente dans mes rêves.

Mes nuits tu hantes sans faire de trêves.

De tout cet amour tu avais l'exclusivité,

De tout cet amour tu t'es bien moquée.

A la place du cœur tu as une grosse pierre,

C'est ainsi que, maintenant dans la vie, j'erre.

Je ne t'ai jamais demandé de faire d'efforts surhumains,

Mais seulement, et cela pour la vie, me tenir la main.

Ce n'est plus qu'en rêves que je te dis" Je t'aime".

Ce n'est pas en rêves que je ressens toute cette haine.

Dans ces rêves toute ma vie je repasse en vain,

Nous marchons cote à cote dans ce long et beau chemin,

Tellement différent aux changements de saisons.

Au printemps de notre vie, main dans la main, nous marchions,

En mettant des fleurs dans nos cheveux,

Comme les oiseaux, comme les papillons, nous étions heureux.

Puis vint l'été, des journées de très grande chaleur,

Toujours sur ce long et beau chemin du Bonheur,

Tantôt nous étions à l'ombre, tantôt dans une belle clairière.

Nos regards se dirigeaient vers l'avant, jamais vers l'arrière.

L'automne est bien vite arrivé, et encore sur ce chemin,

Notre vie nous poursuivions, tu ne me tenais presque plus la main,

 Il était encore si beau ce petit chemin, les couleurs étaient devenues pastel.

Je marchais devant toi, tu commençais à ne plus répondre à mes appels.

Là, juste devant moi ce si beau chemin partait dans deux directions,

J'ai continué dans celui que je croyais être le bon.

J'ai oublié de me retourner et face à un précipice je me suis retrouvé,

J'ai, très vite fait volte-face, tu n'étais plus là, tu m'avais abandonné.

Tu avais pris l'autre chemin, celui qui amenait vers les verts pâturages.

La panique s'est emparée de moi et dans un ultime dérapage,

Au fond du précipice je me suis retrouvé.

Tu as continué ton chemin comme si de rien n'était.

L'hiver, pour moi venait d'arriver, je crains énormément le froid,

Je ne parviens plus à me réchauffer, c'est dans cet énorme effroi

Que je dois essayer de remonter cette pente abrupte,

Pour revenir dans ce monde composé de beaucoup de brutes.

Dans ce froid glacial, pour la vie je suis plongé,

A présent tout me laisse indifférent, tellement je suis glacé.

Qu'y a t'il au fond de ce précipice ?

Rien ! C'est là qu'un jour, il faudra que ma vie finisse.

Il n'y a personne à qui je puisse dire ces mots que je te réservais,

Ces mots, de toute façon, à personne d'autre je ne les dirais.

Où t'as amené ce chemin si différent du mien ?

Vers des amies qui se comportent et qui sont des catins !

Vers une vallée luxuriante, vers un monde de luxure.

Je ne pourrais plus jamais aimer, plus jamais dire " Je t'aime",

Car c'est toi seule, que pour la vie, j'aime.

Je me suis trompé, tu m'as trompé, ainsi va la vie.

Dans ce précipice, en hypothermie je suis.

J'aurais apprécié, qu'un jour tu aies un peu de remords,

Sans changer ta vie, mais que tu m'apportes un peu de réconfort,

 Et  que de ce trou tu m'aides à me sortir,

En me tendant la main, et avec ton beau sourire.

Il n'en est rien, pour toi je n'existe plus.

Mais pour toi toute ma vie je me suis battu.

Dans mes rêves je te vois, nous sommes au bord de ce précipice,

Et dans un geste de joie, au fond de ce trou, tu me précipites.

Je souhaite que tu sois, c'était le but de ta manœuvre, heureuse.

Dans la traversée de ces saisons je ne t'ai jamais voulue malheureuse.

Maintenant je suis vraiment sur de t'avoir trop dit "Je t'aime",

Je ne regrette rien, là n'est pas le problème.

Ce qui fait que je continue à grelotter,

C'est que je n'ai jamais cessé, en silence, de t'aimer.

Comme dans mes rêves, par la pensée, je te dis encore "Je t'aime".

Cesses, je t'en supplie, pour moi, d'avoir autant de haine!

 

Helliot - Avril 2003

 

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